Fondée en 43 avant J.-C. sur un site de confluence, Lyon devient rapidement une ville importante. La persécution des chrétiens en 177
lui vaudra son futur titre de primatie des Gaules. 1463 marque, avec le fonctionnement de quatre foires annuelles, le coup d’envoi d’une ère de prospérité économique et de rayonnement culturel. Le premier livre imprimé à Lyon l’est en 1473. Un des foyers de la Renaissance au XVIe siècle, auquel sont attachés les noms de Rabelais, Étienne Dolet, Louise Labé, Maurice Scève, elle devient au XVIIIe siècle capitale de la soie. Réprimée en 1793 par la Convention avec le décret “Lyon n’est plus”,
la ville s’est insurgée contre Paris, ce qui est considéré comme l’acte de naissance de sa construction identitaire sur le plan politique. Au XIXe siècle, marquée en 1831 et 1834 par la révolte des canuts contre un ordre économique et social injuste, elle connaît une forte croissance qui se confirme au XXe siècle. C’est la notion de passage, d’échanges, de distribution qui importe ici.
Jules Michelet a écrit à propos de Lyon : “Nulle part plus que dans cette ville il n’y eut de rêveurs utopistes. Nulle part on ne chercha autant de solutions nouvelles aux problèmes des destinées humaines.”